La problématique du raisonnement est habituellement modélisée à travers une formalisation d'opérations cognitives, considérées comme étant universelles et indépendantes de leur matérialisation dans des textes. En questionnant cette perspective traditionnelle et ses prolongements contemporains, l'ouvrage approfondit la problématique du raisonnement sous l'angle des interactions entre le langage et la pensée et de leur rôle moteur dans l'apprentissage. En s'appuyant sur les apports combinés de Vygotski, de Volochinov et de Medvedev ainsi que ceux de Saussure et de Coseriu, l'auteur met l'accent sur la nature sociale, systémique et dynamique des processus de signification et examine les corrélations dialectiques des signes linguistiques avec les opérations de la pensée.