Si chacun sait qu'une transition écologique est nécessaire, on ne peut que constater que les gouvernements agissent très insuffisamment : les effets d'annonce et les déclarations d'intention se multiplient, sans que ces paroles soient suivies d'actes à la hauteur du péril.
La démocratie, par son inaction et ses renoncements, est-elle impuissante face à la destruction des écosystèmes, à la diminution de la biodiversité et au réchauffement climatique ? Pire, doit-on la considérer responsable de la catastrophe écologique ? Face à l'urgence, certains appellent à mettre en place un régime politique autoritaire, capable de prendre des décisions rapides et efficaces. L'écho de cette tentation éco-autoritaire rend d'autant plus importante la connaissance des réflexions visant à associer ou réassocier écologie et démocratie, à penser un système démocratique qui intègre la finitude écologique au contrat social.
Les pensées démocratiques de l'écologie ont connu un véritable essor en langue française ces quinze dernières années. Des auteur-e-s de toutes disciplines (histoire, géographie, anthropologie, sociologie, philosophie, sciences politiques, droit, etc.) et avec des inspirations théoriques diverses contribuent avec vigueur et inventivité à l'enrichissement des écologies politiques contemporaines.
Ce livre propose une mise en perspective de la vie des idées actuelles en matière d'écologie en France, alors que l'on y assiste à un renouvellement profond des interrogations et des réflexions.