À la Renaissance les auteurs de l’Antiquité ne suffisent plus pour expliquer l’homme et le monde. L’histoire devient alors un champ de réflexion privilégiée qui permet
d’aborder les questions de la continuité, de la dégénérescence, du déclin et du progrès d’un peuple ou d’une nation. Après un premier élan nationaliste, les historiens du
XVIe siècle s’intéressent à la méthode et à la narration de l’histoire. Ils s’interrogent aussi sur leur propre devenir et offrent une multitude de modèles théoriques pour la lecture et la compréhension du matériau historique. Il s’agit pour eux de rassembler, comparer et différencier les documents afin de penser une histoire nouvelle qui serait
ussi prospective.
Philippe Desan est titulaire d’une chaire d’histoire de la culture à l’Université de Chicago et directeur de la revue Montaigne Studies.