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Considérant le cinéma comme un point de vue pour rééchir sur la société, José Carlos Avellar part d'un regard comparatiste pour analyser les tensions actuelles. Si en 1960, le cinéma portait un projet politique nourri d'espoirs où l'individu représentait la collectivité, le cinéma des années 1990 interroge le réel à partir de destins individuels où les relations familiales miment la scène politique et sociale. L'augmentation de personnages élevés sans père renvoie à l'absence d ´État. Et quand le père se manifeste, c'est à l'égal de la violence exercée par l'État. Reste alors comme figure centrale celle de la mère, qu'elle soit biologique ou d'adoption. Pour nourrir sa réflexion, l'auteur recourt à Kafka, Louise Bourgeois, Sigmund Freud, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Sérgio Buarque de Holanda et la mythologie grecque. Il abolit toutes les frontières : documentaire, fiction, image, représentation, réalité, rêve, cadre, hors cadre. Ce jeu constant de mise en perspective du réel à travers l'image pour faire voir quelque chose de ce réel, est ce qui guide la lecture du monde que fait José Carlos Avellar à travers le cinéma.