Permission
Dans un monde où la fiction n'existe plus, un homme est embauché par un organisme international appelé l'Institution. Son rôle est d'assister aux réunions politiques de première importance qui se tiennent là, pour rédiger des comptes rendus selon un modèle extrêmement rigoureux. Discipliné, consciencieux, il travaille sans relâche à la maîtrise de sa propre pensée, de l'actualité géopolitique ou de tout autre domaine susceptible de valoriser sa fonction. Corrigés, contrôlés, ses résumés sont ensuite communiqués aux médias du monde entier.
Jusqu'au jour où l'un de ses condisciples ébranle son système de pensée : sous ses yeux effrayés, l'homme ouvre un roman et lui lit quelques pages. Une autre langue surgit tout à coup, celle de l'imaginaire, du subjectif, du plaisir...
Par la finesse de son analyse psychologique, par l'étonnante confrontation d'un univers désincarné et d'une conscience qui s'éveille, ce roman d'anticipation s'impose comme une magnifique fable en hommage au rêve, au droit d'inventer, à la liberté d'être et de penser.