Philippe Aubert de Molay aime l'amour. L'amour le lui rend bien et ses amis aussi. Comme lui, ils ont été les gens qu'ils ont pu. Ils lui ont raconté, ils lui ont dit ce qu'ils ne s'avouaient pas eux-mêmes. Dans ces brefs récits l'amour est dense et danse
l'amour. Rien n'est écrit et tout s'écrit. Et tous ses cris, briseurs de silences, rongent le temps au lieu de l'épaissir de vie et d'amour. Dans « Personne n'est mort », l'auteur nous livre en pâture nos propres balbutiements amoureux, nos brouillons de sentiments, nos certitudes de sable et ces tsunamis de rires et de larmes qui jalonnent les vies non linéaires de ceux qui veulent exister. « Personne n'est mort » est un cheminement magique, un sentier de douaniers au bord de l'interdit. Nous y cheminons et croisons nos incohérences amoureuses, nos rêves d'absolu, nos lâchetés quotidiennes, nos joies immenses. Philippe Aubert de Molay se fait ici écrivain du chuchotement. Il cisèle les sentiments mais nous balance au plexus des textes puissants comme l'amour et spontanés comme des lapsus. Rêvons avec lui de recevoir un jour cette fulgurance ultime : « Tu sais, je suis très amoureuse que tu sois là ».