Pétersbourg
Tout Biely est à la jointure entre mort et naissance, entre naissance et mort, qui fait les très grandes oeuvres. Pétersbourg est la fin d'un monde, la possible naissance d'un autre, à peine entrevu, dessiné dans le brouillard de la ville la plus fantastique et la plus terroriste du monde. Aussi ce roman-poème nous poursuivra longtemps après la dernière page. Longtemps après que nous aurons laissé Nikolaï Apollonovitch absorbé par la lecture du philosophe vagabond ukrainien qu'il lit après la bombe, après sa fuite en Égypte, après la mort du sénateur, retombé en enfance...
Un livre mirage, retombée de brouillard, retombée de mots qui persécutent.