Le lancer de petit pois.
Qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas de mesurer la force, mais l'adresse. Le matériel requis est extrêmement simple : un saladier de 20 cm de diamètre environ, une petite cuillère et une provision de petits pois frais. Les joueurs, placés à cinq mètres du saladier, doivent, à l'aide de la petite cuillère utilisée comme une catapulte, lancer le petit pois dans le récipient prévu à cet effet. Ce jeu d'adresse demande beaucoup de technique ; les jeunes s'entraînant spontanément dans les cantines scolaires avec des boules de mie de pain parviennent vite à un niveau éblouissant. De bons esprits voulurent jadis structurer cette activité très populaire, une fédération naquit, et des compétitions furent organisées avec un certain succès. Jusqu'à cette fameuse finale de la coupe de France de football, en 1958, qui mettait aux prises Reims et Nîmes. Le lever de rideau, qui voyait s'affronter les deux meilleures équipes nationales de lancer de petit pois, Cheylard-l'Évêque et Landivisiau, souleva un tollé général, les spectateurs ne parvenant pas à suivre la partie du fait de l'éloignement des joueurs. Après cet échec cuisant, le lancer de petit pois retourna à son aimable amateurisme.
Quarante sports aussi improbables qu'essentiels !
À l'approche des Jeux olympiques de Paris, qui voient apparaître de nouvelles disciplines : le surf, l'escalade, le skateboard et le breaking, pourquoi limiter l'inventivité des créateurs de sports ? Pour répondre à cet engouement, Michel Guérard et Jean-Paul Plantive en proposent quarante : du saut en largeur au myriathlon, en passant par le lancer de cheval par équipes, le hockey sur place ou la lévitation synchronisée.