Wim Hofman, dans Petit Poucet, nous propose une réécriture d'un sombre conte de Charles Perrault, car quoi de plus triste au fond pour un enfant que d'avoir faim, de voir mourir sa mère, d'être abandonné par son père dans une forêt profonde pour finir par échouer chez un ogre qui veut vous dévorer tout cru. Mais l'auteur raconte cette triste histoire avec verve et inventivité. Ses gravures effrayantes et décalées ajoutent une note d'humour grave.
Ce texte s'adresse aussi bien aux grands qu'aux petits.
« Leurs estomacs grognaient.
« Écoute, ils sont fâchés », disait Petit Poucet.
Il était le plus petit à la maison, mais aussi le plus drôle.
« Ils veulent quelque chose, du pain ou de la soupe ou de la bouillie ou du quelque chose. »
« Tiens-toi tranquille », disait le père.
« Et va te coucher. »