L'existence est quelquefois si difficile que la fragilité du présent, même rassurée par la foi, même merveilleusement protégée par la connaissance de l'amour de Dieu et des autres, ne réussit pas à enchanter la perspective des lendemains ; surtout, elle ne parvient pas à faire sourdre assez de force pour y conduire avec l'énergie nécessaire à la joie, qui est la forme pleine de la vie. Il faut alors apprendre encore à découvrir et à cultiver l'Espoir.
L'Espoir rappelle chaque jour la permanence de l'action bienveillante de Dieu. Il est fou comme une revendication viscérale d'exister, mais tremblant de faiblesse et d'abandon joyeux. Il se justifie par l'amour un peu fébrile qui l'anime, envers la vie et envers son créateur, par la fébrilité de son amour qui questionne et interpelle Dieu.
Les divers passages du Nouveau Testament dans lesquels ce mot apparaît définissent avec un très riche chatoiement de la pensée cette vertu qui dynamise les humains, car Dieu les aime espérant.