Le Limousin, en ses trois départements, Corrèze, Creuse,
Haute-Vienne, et plus de 2000 ans d'histoire, n'a cessé,
même à travers les conflits internes et franco-anglais, les
partages seigneuriaux et la création d'une Marche, ou
d'un second évêché à Tulle, d'affirmer sur un sol ingrat,
mais en des limites territoriales quasi constantes, une
unité sociale et culturelle et un fort sentiment identitaire
qui persiste encore aujourd'hui. Les moqueries de
quelques auteurs d'une intelligentsia des siècles passés
ont été vite effacées par la réputation qu'il a acquise en
divers domaines comme l'art poétique, les émaux, la
porcelaine, la tapisserie, les élevages...
C'est cette histoire, tout à la fois événementielle et
populaire, des origines à la première décennie du
XXIe siècle, nourrie du fort sentiment d'appartenance,
la limousinité, qui est ici développée en une approche
nouvelle, originale même, où la vie du paysan et de
l'artisan, l'économie et la politique, la nature et la technique,
le parler vernaculaire et l'innovation, la religion
et l'athéisme constituent, quelquefois en contrepoints
dialectiques, un tableau vivant d'une culture régionale
qui fait du Limousin, un pays «petit mais costaud», un
pays où l'on sait «oser la différence».