Un jeune homme qui sort le soir sans autorisation et qui rencontre son père dans un dancing où il a l'habitude de se rendre ; deux amis qui passent un après-midi aux courses ; le récit d'une conversation franche et ouverte entre deux compagnons de guerre ; un homme qui mise tout sur le cabaret et la scène pour faire fortune et enfin, le récit étrange d'un amour fou.
À partir d'intrigues minuscules, l'auteur de Mes amis déploie son talent si particulier ; l'écriture de Bove, c'est sans doute l'art de faire émerger du rien un éclat unique, le ton semble sans aspérité, la narration progresse sans à-coup, tout est fluide et presque naïf, et pourtant, chaque histoire laisse le lecteur dans une sorte d'inconfort.
La lecture des cinq Petits contes est mélancolique, le ciel semble invariablement voilé, mais cette tristesse qui juste affleure, avec délicatesse, est la marque d'un grand écrivain.
Les Petits contes n'avaient pas été publiés séparément depuis leur première édition en 1929.