Qu'est-ce que le peuple dans les villes de la France moderne ?
Comment le saisir dans toute sa diversité ? Les élites en livrent
une représentation réductrice entre le XVIe siècle et la Révolution,
d'abord comme une masse indifférenciée prise dans sa seule
dépendance aux puissants, ensuite comme une force politique
incontrôlable. Pourtant, derrière ces traits figés, le peuple connaît
une incessante mobilité, des parcours singuliers et des types aussi
variés que la prostituée, le compagnon, la «revenderesse» ou le
domestique.
C'est dans ses multiples facettes, entre pauvreté et bourgeoisie, que
cet ouvrage entend aborder le peuple. Dressant un tableau détaillé
de ce groupe social, il en étudie, selon l'époque, l'activité légale et
clandestine, le quotidien, le genre et les niveaux économiques, les
configurations urbaines, les pratiques culturelles et la dimension
politique.