Les démocraties économiques produisent en accéléré un appauvrissement du monde. Elles programment même un dégraissage de leurs populations actives de l’ordre de 80?%. Pour légitimer leurs régulations, justifier leurs performances catastrophiques et les crimes spéculatifs de leurs banques, elles n’agitent que ce schibboleth appelé par Joseph Stiglitz «??le consensus de Washington??» : libéralisation, privatisation et austérité. Elles développent sans sourciller une esthétisation pathologique du monde à l’aide d’un chamanisme économique qui les dispense de se soumettre à ce qui devrait régler leur développement : le jugement d’objectivité qu’elles sont appelées à porter sur leurs propres résultats. C’est ainsi qu’elles parasitent, sous couvert d’expérimentation, la puissance de l’imagination créatrice que l’être humain s’est forgée pour surmonter l’absence de ses coordinations héréditaires à l’environnement. La maladie mortelle qu’elles propagent n’est pourtant qu’un autisme de la réflexion. Le sursaut doit venir d’un dialogue transculturel, seul remède pour guérir de la mondialisation.