Portrait de Tel Quel en groupe de jazz ? De Philippe Sollers
en leader de quatuor ou en clarinette solo ? Le rythme, le
swing et la vitesse sont au coeur de l'oeuvre de celui qui
compose Paradis ou Improvisations comme une partition
musicale. De Purcell à Miles Davis et Paul McCartney,
l'écrivain explore l'allégresse de l'écriture (musicale,
romanesque, philosophique) comme mouvement, comme
puissance d'arrachement.
Nietzsche à Venise, Mozart à Prague, Casanova à Paris,
autant de figures qui inspirent Sollers dans sa recherche du
«sublime», dans son rapport à l'infini. L'existence, comme
l'art, peut-elle devenir un champ d'expérimentation et de
renouvellement ?
Réponse de Sollers en trois entretiens inédits, portant sur
Barthes, l'aîné, l'interlocuteur, l'ami, et leur voyage en Chine
en 1974 ; sur Picasso, le héros, le révolutionnaire, celui qui,
si souvent, est au coeur ou dans les marges des textes de
Philippe Sollers ; sur Haydn enfin, l'antidote, celui «qui fait
signe au moment du plus grand silence». Trois conversations,
trois occasions de partager les plaisirs, les admirations, les
digressions de Philippe Sollers.
A. W. L.