Philosophie des facultés actives et morales de l'homme
Dugald Stewart (1753-1828) fut l'élève de Thomas Reid (1710-1796), le fondateur de la psychologie écossaise du sens commun. Sa Philosophie des facultés actives et morales de l'homme, publiée en deux volumes, constitue son oeuvre ultime. Il y analyse avec soin chacun de nos penchants, chacune de nos facultés actives et morales.
Cet ouvrage contient la substance des leçons faites à l'Université d'Edimbourg entre 1792 et 1822. Il y propose une théorie des facultés actives et morales humaines fort différente de celle de Thomas Reid, son prédécesseur et la plus grande autorité de l'école écossaise. Ce traité des facultés de l'homme se compose de quatre parties. Seules les deux premières, celle consacrée aux principes instinctifs et celle consacrée aux principes rationnels d'action forment le premier volume. La philosophie du sens commun suppose au départ une science de l'esprit, c'est-à-dire une psychologie. Stewart la construit en développant, dans la première partie, ses idées sur les principes instinctifs : appétits, désirs et affections. Il poursuit son étude, dans une seconde partie, en développant nos principes rationnels d'action et en s'attardant sur la faculté morale.
Cette psychologie eut un immense succès en France au cours de la première moitié du XIXe siècle après les leçons de Pierre Paul Royer-Collard (1763-1845) puis de Victor Cousin (1792-1867) qui ont vu dans cette philosophie un moyen de combattre le sensualisme condillacien représenté alors à la Sorbonne par l'enseignement de Pierre Laromiguière (1756-1837).
Ce livre s'adresse aux philosophes, aux psychologues et aux historiens intéressés à la redécouverte de la philosophie et de la psychologie écossaise du XIXe siècle.