Ainsi que les silences font partie de la phrase musicale, ainsi que l'air est nécessaire à la transmission des sons, l'espace lui-même doit se transformer en élément faisant partie de la danse par le mouvement même, qui doit éveiller les ondes réelles bien qu'invisibles...
... Pour s'exprimer librement, le corps doit pouvoir onduler musicalement. Pour que le plus simple des gestes puisse porter, transmettre une pensée, éveiller pleinement dans les sensibilités des spectateurs tel état d'âme, telle émotion, il doit se libérer des attaches qui paralysent ou diminuent les moyens d'expressions de l'être.
Ceux qui, par leurs mouvements, ont la capacité d'éveiller ces ondes, la puissance intérieure de dégager cette force, cette électricité communicative, peuvent seuls dominer la scène.
Malkovsky, en 1920
... se laisser pénétrer de musiques, d'intonations, de paroles, d'esquisses de mouvements, de gestes majestueux ou espiègles, de déplacements impétueux ou tendrement hésitants, ceci laisse des traces, je dirais des sillons. J'ai poursuivi ma formation auprès de Malkovsky pendant dix ans. L'imprégnation fut aussi forte que l'apprentissage technique précis. Aujourd'hui, trente-cinq années plus tard, ses paroles ont décanté en moi... Mon but est de préserver l'esthétique d'une danse, de sauvegarder une pensée en mouvement, de transmettre une danse subtile, fragile, artistique.
Également disponible en DVD-ROM
La Danse libre de Malkovsky
Cette anthologie interactive fait revivre la vie et l'oeuvre de Malkovsky.
110 minutes de séquences vidéo : documentaire, chorégraphies, mouvements de base, archives, partitions...
« En tout cas, la filiation avec Isarora Duncan est claire, l'esprit de la danse libre selon Malkovsky très bien montré. Bravo... » (Sonia Schoonejans, directrice des Éditions Territoires de Danse).
« Un outil précieux pour les enseignants et les amateurs de la Danse libre. » (Cathy De Plee, Contredanse, n° 35, automne 2006).
« Les thèmes sont bien choisis et c'est, pédagogiquement parlant, un outil de premier ordre. » (Nicolas Villodre, La Cinémathèque de la danse).