Débrouiller l’écheveau complexe de la mémoire et des images, et singulièrement de la photographie, dans le texte autobiographique contemporain (celui-là même que l’on nomme parfois autofiction), telle est la tâche que s’est donnée l’auteur du présent ouvrage. Un essai fait de patience et de passion, qui, quand il n’est pas une tentative de mise au jour d’une sorte d’inconscient visuel à l’œuvre, prend très vite les allures d’un roman familial à plusieurs voix. Où s’entrelacent les fils et ficelles de la ressemblance et de la différence, du mort et du vif, et, aussi bien, du masculin et du féminin : le fantasme de la réconciliation d’un auteur avec son image, en quelque sorte.