Ce livre, plein d'anecdotes et remarquablement écrit, nous fait découvrir cette artiste hors du commun, cette femme meurtrie, triste et gaie simultanément, généreuse mais intransigeante avec son entourage dès qu'il s'agit de «travail», imposant à tous des nuits et des nuits de répétition... Mais laissons parler l'auteur:
«Cette femme, que j'ai vu souffrir, se consumer et espérer, que j'ai quittée un soir dans une villa isolée du Midi, n'était pas la Piaf tumultueuse que l'on a si souvent dépeinte.
J'ai connu Edith. Une femme meurtrie qui dissimulait, sous l'éclat des projecteurs, sa détresse et sa solitude. Seule une artiste, déchirée comme elle le fut, pouvait avoir, sur scène, des accents aussi pathétiques.
C'est cette Edith-là que j'ai voulu raconter. Une femme qui chanta l'amour, à défaut de le vivre.»