Pièces courtes 3
Avec ce troisième volume de pièces courtes, Daniel Keene nous invite à pousser la porte de son cabinet de curiosités. Il nous livre de monstrueux spécimens façonnés par une société cruelle, où la misère côtoie le sublime.
L'urgence est avant tout de (se) raconter : à travers les monologues, les dialogues ou les récits, se devine la profonde solitude de femmes et d'hommes en marge. Peu de place ici pour la sensiblerie : la parole se gagne et se perd, les échanges se font à couteaux tirés. L'auteur fait éclater, sous le vernis social des apparences, les bas instincts et la violence animale de personnages tourmentés. Au coeur de cette clameur humaine, résonne le discours engagé - et parfois amusé - d'un dramaturge qui se joue de la langue sans jamais nous lasser.