Lorsque Pierre Farla passe par la maison, je me
bande toujours quel âge il a, avec sa chevelure
blanche de pâtre grec, son air juvénile et
débonnaire. Dans son visage épargné par le
(...), ses yeux rieurs semblent ailleurs. Je me
dis qu'il y a dans ses yeux doux, gris-vert,
ne idée qui fait son chemin. Le regard de
cet homme dans le bel âge est celui d'un
créateur. Il a déjà accompli une oeuvre et
tout reste ouvert devant lui.
C'est l'âge de la maîtrise.
(...) dans ce livre tout ce que Pierre Farla
doit à ses origines. Il est de partout et on
(...) dès lors qu'il ait accompli très tôt
une carrière internationale. Il est par son
père de la Hollande, par sa mère de
Wallonie mais aussi d'Irlande, de France et
ses ancêtres sont Siciliens.
À qui ressemble-t-il donc ?
L'autre jour, comme nous parlions de la Sicile,
j'ai eu comme un déclic. Pierre Farla me fait
penser à Gian Maria Volonte : même âge
presque, même silhouette, même souci de la
qualité. Voilà un citoyen architecte au-dessus
de tout soupçon (de laideur). Il y a les
brumes du Nord, la sérénité du Plat Pays
dans le caractère de Pierre Farla (qui sait
toujours ce qu'il veut d'une voix calme) mais
aussi les éclats du soleil, de la lumière de la
Méditerranée.
Ce n'est pas hasard s'il édifia une partie de
son oeuvre en Afrique où les grands espaces
du désert l'appelaient à créer en beauté.
Cet homme m'a appris bien des choses,
à commencer par l'importance de
l'architecture dans la société humaine.
René Henoumont