«Nous sommes fin mai, en pleine retraite, en plein
désastre. On sacrifie les équipages comme on jetterait
des verres d'eau dans un incendie de forêt. Comment
pèserait-on les risques quand tout s'écroule ?
En trois semaines nous avons perdu dix-sept équipages
sur vingt-trois. Nous avons fondu comme une cire. Nous
savons bien que l'on ne peut faire autrement que de nous
jeter dans le brasier, si même le geste est inutile. Nous
sommes cinquante, pour toute la France. Sur nos épaules
repose toute la stratégie de l'armée française !»