Depuis une dizaine d'années, de nombreuses femmes rejettent la pilule. Pourtant, elle est toujours largement prescrite en France. Pourquoi est-elle encore une telle évidence sociale et médicale ?
Dans cet ouvrage, Alexandra Roux retrace la genèse de ce standard français qui exempte les hommes de toute charge contraceptive au détriment de la santé des femmes.
Elle montre que le mythe de la pilule comme « révolution » a été forgé par les médecins pro-pilule et les mouvements féministes des années 1970, qui tentaient alors de lutter contre le fléau de l'avortement clandestin. Néanmoins, ce récit univoque laisse trop peu de place à la parole des utilisatrices elles-mêmes et autorisées entreprises pharmaceutiques à instrumentaliser la lutte pour les droits des femmes dans le but de générer toujours plus profits.
L'autrice nous invite à repenser la question de la maitrise de la fécondité autrement qu'au prisme de la pilule et à prendre la mesure d'une injustice de genre qui perdure jusqu'à aujourd'hui.