Quelles que soient les circonvolutions et les digressions, demeure cependant une lancinante question : d'où vient et jusqu'où peut aller cette aversion pour les chiens ?
Philippe Videlier
Fini de rire en Turquie. Le Président n'aime ni l'humour ni les opposants. Ses ministres dévoués traitent de fils de chiennes et de bâtards ceux qui se risquent à le railler. Pour un dessin, Charie Hebdo s'est attiré les foudres d'Ankara. La caricature n'est pourtant pas étrangère à la culture ottomane et a eu son heure de gloire au temps des sultans. Un temps que le Président ne cesse de vanter. Or, un jour dans le passé, il était venu à l'idée des Jeunes-Turcs d'exterminer les chiens. Et ce n'était qu'un début... des animaux aux hommes, il n'y eut qu'un pas à franchir. En ces temps d'exacerbation des nationalismes et de violences primitives, ce plaidoyer tire la sonnette d'alarme.