Le crime d'homicide est inscrit dans le coeur des hommes avant d'être le produit de la société, et la peine capitale ne doit pas être seulement vue à travers celle du « chaudron des sorcières » et ses supplices insupportables. Sa présence, au sommet de l'échelle des peines, dans les codes, a pour but de mettre en évidence le caractère exceptionnel du droit de punir. Elle révèle, en outre, la plénitude sacrée du pouvoir des juges et leur écrasante responsabilité dans la protection de la vie. Et en soulignant nettement ce qui sépare les coupables et les innocents dont les voix sont devenues aujourd'hui inaudibles, elle dévoile l'impuissance actuelle de la justice dans son refus de juger l'homme tel qu'il est.