« ... Rétrospectivement, ce qui m'intrigue le plus encore aujourd'hui, bien que je comprenne, étant donné le changement radical d'ambiance, ou d'atmosphère, bien que je parvienne à percevoir ce qu'il peut y avoir d'actuel dans la transformation du petit syndicaliste de Gda(..)sk (ex-Dantzig), portant moustache, vif, matois (ces adjectifs sont ridicules) en monsieur blanc (moustache et cheveux) catholique, ce qui m'intrigue le plus est que toutes ces années aient dissimulé, ou plutôt mêlé au syndicaliste un catholique, syndicaliste-catholique étant, de fait, en tout cas dans ce texte, moins lexicalisé qu'anarcho-syndicaliste, et que par la poussée insidieuse, souterraine, tranquille, pépère, d'un syndicalisme et d'un catholicisme conjoints, j'en vienne à ne plus m'étonner de tout un tas de choses qui m'auraient bouleversée (énervée) trente ans plus tôt... »
S'engageant dans une évocation de la Pologne des années Walesa, la narratrice croise les oeuvres de deux artistes majeurs du body-art. Ces univers, en s'entrechoquant, vont nourrir un récit singulier et tranchant.