Poèmes étrangers (1956 - 2009)
Sur notre planète, l'alchimie des mots, des rythmes, des images et des messages est la même pour toutes les langues vivantes.
Le poème en est l'expression orale et - souvent - écrite : épanchée, scandée, chantée...
Le mot même de « poésie », selon les anciens Grecs, signifie « création ».
La poésie ne connaît pas de frontières. Mais toute langue, nationale ou régionale, l'invente et la porte à travers la phraséologie de sa culture.
Orphée improvisait sur les neuf cordes de sa lyre.
L'auteur de ce recueil, tout au long de sa vie, a tenté d'apprivoiser les arcanes de neuf langues, par curiosité, appétence, ludisme, défi.
Ainsi - de 1956 à 2009 - a-t-il pu emprunter des voies pour lui nouvelles, bientôt familières, puis, très vite - trop vite -, nostalgiques.
Chaque fois, la conjonction avec le baudelairien « mon semblable, mon frère » provoque pour le message poétique un « effet Janus » - mais un Janus dont le regard jumelé suit le même axe et vise la même étoile.
D'où ces cent onze poèmes « étrangers » originels et originaux - jalons de ce parcours aventureux, et leur « correspondance » en français.