Recueils poétiques majeurs des années 1900, Les Forces tumultueuses (1902) et La Multiple Splendeur (1906) prolongent et magnifient le courant vitaliste inauguré avec Les Visages de la vie (1899) et les Petites légendes (1900), rassemblés dans le volume Poésie complète 7.
Odes au progrès et hymnes à la vie sous toutes ses formes, ces poèmes du recueil témoignent d'une foi panthéiste en l'avenir. L'homme, entendu comme force syncrétique de la collectivité en symbiose avec la nature, y aurait définitivement saisi les rênes de son destin et se serait débarrassé des reliques de la religion. Un monde nouveau semble advenu, plus libre, plus généreux, plus confiant. Verhaeren s'impose alors comme son prophète lyrique dans une étreinte universelle.