Cette étude examine une facette essentielle de la modernité poétique des Amériques : la poésie de la diaspora africaine, en particulier au Brésil, aux Etats-Unis, à Cuba et dans la Caraïbe anglophone. Derrière les grandes figures comme Langston Hughes, Nicolás Guillén et Kamau Brathwaite, se profile toute une diaspora poétique aux préoccupations communes, à cheval sur les langues et les nations. L'invention de nouveaux rapports à l'oralité, en particulier, permet de tisser des liens par-delà les époques et les territoires. Les mouvements (« Harlem Renaissance », « Caribbean Artists Movement ») comme les actes de création individuels sont les traces d'une extraordinaire énergie collective qui fait du poème un espace profondément politique.