En 1797, Novalis publie ses premiers fragments dans la revue Athenaeum et continue à en écrire durant toute son existence. « La poésie est le réel véritablement absolu. C'est le noyau de ma philosophie. Plus c'est poétique, plus c'est vrai », peut-on lire dans ses premières pensées. Philosophe, scientifique et poète, il voulait étudier dans ses fragments toutes les correspondances possibles, en plaçant la poésie au coeur et au-dessus de toutes les disciplines et en faisant d'elle celle qui pouvait permettre d'assurer leur fusion pour mieux comprendre l'univers. Elle est selon lui « l'héroïne de la philosophie » et « élève chaque individu à la totalité à travers une opération de connexion qui lui est propre ».
Laurent Margantin présente une nouvelle traduction d'un florilège des premiers fragments de Novalis. Il a su préserver l'essence de ces textes courts, qui abordent déjà la plupart des thématiques du poète allemand et définissent notamment le rôle essentiel de la poésie dans notre existence.