Sans trêve est ma querelle, incessante, mon effervescence...
« - Violoneux, d'où te vient cette fureur de jouer ? Pourquoi jettes-tu ces regards farouches à l'entour ? Pourquoi ton sang bouillonne-t-il comme la houle ? Tu vas déchirer ton archet...
- Eh quoi ? d'une main sûre je plonge
Mon épée noire de sang dans ton âme.
Cet art, que ton dieu rejette et qu'il ignore,
Des fumées de l'enfer m'est monté à la tête,
Jusqu'à m'ensorceler, à dérégler mes sens :
Avec Satan, j'ai fait affaire, et depuis lors,
C'est lui qui dicte les notes, lui qui bat la mesure...
Et moi, tout entier possédé, plus fou encore,
Je joue la marche de la mort,
Je la joue sombre, je la joue claire
À rompre cordes et archet, à me fendre le coeur. »