Vous, près de qui les grâces solitaites
Brillent sans fard et règnent sans fierté ;
Vous, dont l’esprit, né pour la vérité,
Sait allier à des vertus austères
Le goût, les ris, l’aimable liberté ;
Puisqu’à vos yeux vous voulez que je trace
D’un noble oiseau la touchante disgrâce,
Soyez ma muse, échauffez mes accents,
Et prêtez-moi ces sons intéressants,
Ces tendres sons que forma votre lyre
Lorsque Sultane, au printemps de ses jours,
Fut enlevée à vos tristes amours,
Et descendit au ténébreux empire.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.