Au début du XVIe siècle, dans un contexte général de réforme de l'Église, la littérature spirituelle en français, sans renier l'héritage médiéval d'une piété affective orientée vers la pénitence, renouvelle sa pédagogie et son langage pour proposer à tous une dévotion du coeur sensible et aimant, dont la figure emblématique est Marie Madeleine. Les échanges entre les ordres religieux et les cours assurent la diffusion de textes d'une inventivité littéraire parfois remarquable. Leur lecture permet de reconsidérer les sources catholiques des premières manifestations d'une authentique poésie religieuse, comme celle de Marguerite de Navarre ou les oeuvres de jeunesse de Charles Fontaine.