En France, nombreuses sont les collectivités publiques qui contribuent au financement de la culture et à l'animation de la vie artistique et culturelle : dans l'ordre d'importance, les villes, le ministère de la Culture, mais aussi la plupart des autres départements ministériels (Education, Affaires étrangères, Jeunesses et Sports, Affaires sociales, Agriculture...), les départements, les régions, sans compter les structures intercommunales, l'Union européenne, les entreprises mécènes.
Le présent ouvrage, qui est une réédition largement augmentée d'une étude publiée en 1995 par le Centre national de la fonction publique territoriale, s'efforce de décrire avec précision le rôle culturel de chacune de ces collectivités et d'examiner la manière dont elles coopèrent, que ce soit dans un système très poussé de «financements conjoints» ou dans des politiques contractuelles de plus en plus diversifiées. Dans le domaine culturel, le mot «décentralisation» s'applique davantage à l'intervention de plus en plus forte des collectivités locales et des institutions culturelles qu'à une volonté de transfert de compétences. La spécialisation des responsabilités par niveau n'y est guère praticable.
Loin de se borner à décrire l'action culturelle de chaque type de collectivité publique, l'ouvrage débute par une réflexion sur les objectifs et les finalités de l'intervention des pouvoirs publics dans le domaine des arts et de la culture et n'élude pas dans ses dernières pages le nécessaire débat sur la répartition des compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales, sur la modernisation du service public de la culture et sur l'évaluation de l'action publique en faveur du développement culturel.