La sphère publique semble plus que jamais structurée par la représentation depuis la première modernité jusqu'à notre postmodernité. C'est à la décrypter que s'attache cet essai en esquissant une réflexion sur les arts politiques. À la fois synthèse théorique et étude de cas, il interroge les dispositifs esthétiques au sein desquels s'expriment différents types de discours de savoir, saisis dans une perspective diachronique allant de la seconde moitié du XVIIe siècle au début du XXIe siècle. Trois axes sont privilégiés : la politique des savoirs économiques, juridiques, sociologiques ou anthropologiques à l'oeuvre dans la production littéraire et théâtrale ; la politique de la merveille, ses systèmes de croyance et ses processus d'affabulation ; la politique du répertoire, de la mémoire, et du patrimoine institutionnalisée au sein d'un champ culturel dont les processus de patrimonialisation sont fréquemment détournés.