La fin de la guerre froide, en 1989, est loin d’avoir apporté de l’apaisement dans la politique extérieure de la Suisse. Aux remises en cause intérieures de la neutralité et de l’armée, se sont ajoutées des pressions parfois violentes venues de l’étranger, en particulier des États-Unis, contre le secret bancaire et dans l’affaire des fonds juifs. D’une période de turbulences, dont on n’est pas sorti, René Schwok offre ici une claire synthèse, dans l’esprit de son précédent livre sur la Confédération face à l’union européenne. la Suisse est le seul pays à soumettre ses relations internationales à des votes populaires continuels : à ce contrôle le Conseil fédéral n’échappe jamais, mais face aux autres pays il n’est structuré ni pour des réactions rapides ni pour des stratégies à long terme. Le Sonderfall helvétique s’en trouve bousculé et ses principes fortement réinterprétés. La voie solitaire persiste néanmoins, sous pression d’un parti isolationniste pour qui vote le quart des électeurs, mais aussi en réaction aux crises qui affectent l’UE. Ce livre montre ce qui a changé et ce qui perdure, contre toute attente. il offre une analyse plus détaillée de trois affaires retentissantes: fonds en déshérence, Iran, Libye.