Si les violences politiques sont parfois le fait d’individus isolés, elles sont le plus souvent des actions organisées, c’est-à-dire inspirées, parfois planifiées, prises en charge, voire produites par des organisations dont les objectifs sont politiques. Les violences d’origine étatique sont, de loin, les plus meurtrières, mais celles des groupes non-étatiques demeurent une composante essentielle des dynamiques politiques contemporaines, partout dans le monde. Cet ouvrage met, plus particulièrement, l’accent sur ce deuxième type de violences, que la théorie politique considère, par principe, comme illégitime, mais qui, du point de vue des acteurs qui la perpétuent, peut se justifier, notamment quand il s’agit de protéger le statut d’un groupe dominant ou, à l’inverse, d’imposer les revendications d’un groupe marginalisé.