Pour combattre le néolibéralisme, un populisme de gauche est-il possible ? La question est posée avec insistance après le Brexit et l'élection de Donald Trump. Mais les électeurs d'extrême droite ne sont pas des victimes
dont il faudrait écouter la souffrance. On ne convertira pas leur ressentiment en révolte.
Pour la gauche, il n'est pas de bon populisme. Mieux vaut s'adresser à ceux qui refusent
de céder aux sirènes du fascisme : les abstentionnistes.
La sociologie électorale débouche ici sur la théorie politique.
Avant de construire un peuple,
il faut construire une gauche.