Comment les formes pornographiques migrent-elles en littérature, au cinéma, en peinture et dans la bande dessinée, pour déplacer nos repères et nos catégories esthétiques ? Telle est la question posée par ce volume. Ce qui suppose de redéfinir cette notion, de plus en plus instable dans les nombreux textes, films et images qui suscitent des agencements inédits au cœur même de la représentation. La pornographie n’est plus concevable aujourd’hui comme un bloc, qu’il faudrait défendre ou condamner face à une norme. L’usage du pluriel est déterminant pour rouvrir la possibilité de penser des traits pornographiques différents, parfois contradictoires, qui dessinent un territoire aux frontières indécises : entre nudité et cruauté, érotique et sexualité, obscénité et animalité.