La politique telle que nous l'avons connue dans les démocraties occidentales se meurt.
La loi s'est égarée dans les détails. Les idées ont quitté la scène, laissant la place au pragmatisme et au court-termisme médiatique. Concurrencé de toute part - marché, mondialisation, instances internationales, Europe -, le politique, privé de moyens, ne peut plus prétendre être, demain, ce qu'il était hier.
Loin de le démentir, la crise financière révèle son agonie. Le politique joue les gros bras, mais le vent a remplacé les muscles : mobiliser autant d'argent public virtuel pour « sauver les banques » le prive, de fait, d'une quelconque marge de manoeuvre budgétaire. L'État est moins que jamais capable de nous sauver, malgré ses vieilles recettes rassurantes mais périmées.
Loin de réduire le politique à néant, cette nouvelle donne est l'occasion unique pour lui de se réinventer et de rendre sa place à un pouvoir oublié : celui de chacun d'entre nous à maîtriser sa vie et à ne plus tout attendre d'un politique impuissant. Saisir cette tendance, ses implications et l'avenir qu'elle nous réserve, tel est l'objectif de ce livre.