Post tenebras lex interroge la nature du témoignage et l'usage de la preuve dans l’historiographie calviniste de la période des guerres de Religion. Les documents que Simon Goulart choisit pour ses Mémoires de Charles IX et ses Mémoires de la Ligue s'inscrivent dans un courant de propagande internationale qui, grâce à une réutilisation de la littérature pamphlétaire, propose une "histoire du présent". Au centre du monde des imprimeurs, de la culture de l’imprimé et des pratiques du texte, Simon Goulart explicite un mode du souvenir et de la commémoration accordé aux convictions de son mouvement. Tout en ne portant que sur une partie des usages et de la pratique des textes, cette étude apporte un éclairage particulier sur une modalité du dire, du faire savoir et du faire croire au temps de la Réforme.