Pour le dixième volume de la série des Rougon-Macquart, Emile Zola choisit comme personnage principal une maison moderne, véritable pendant de la maison de la Goutte-d'Or de l'Assommoir. Il y veut montrer, après le peuple, la bourgeoisie, « et la montrer plus abominable, elle qui se dit l'ordre et l'honnêteté ». Pot-Bouille constitue donc un règlement de comptes avec la morale des convenances, une mise à nu de cette hypocrisie que le jeune Octave Mouret, futur héros du Bonheur des Dames, découvre peu à peu, au fil de ses entreprises de séduction. Dans ce livre qu'il veut « férocement gai », se laisse lire un penchant jubilatoire pour la caricature, et un sens aigu de l'ironie.