En ce milieu du XXIe siècle, l'angoisse se répand.
C'est désormais chose banale que d'en faire état. Psychologues, économistes, médias rivalisent d'ardeur pour mettre à nu les causes de ce vertige : crainte que devant des transformations sociales rapides les réadaptations indispensables ne puissent être opérées à temps ; craintes devant l'effondrement des valeurs traditionnelles ; craintes devant la multiplication des dérèglements climatiques ; craintes devant l'essor des nouvelles technologies ; craintes devant les menaces de guerre, de révolutions ; de famines...
Alors que les moyens dont dispose l'humanité pour se développer et s'unir n'ont jamais été aussi puissants, il est étonnant de constater qu'une vague de pessimisme puisse se déverser sur bien des régions du monde.
À l'encontre de cette vague de découragement et de révolte une voix qui avait anticipée le phénomène s'est très tôt levée, celle de Pierre Teilhard de Chardin dont la pensée a séduit celle du grand compositeur Paul Misraki. Une voix qui a su montrer qu'il fallait s'inscrire en faux devant des postulats aussi déprimants que stériles et leur opposer une dynamique de certitudes, établies non sur de sentimentales rêveries ou sur des présupposés religieux, mais sur de solides fondements scientifiques.