Pour Dalida
« La voix de Dalida est dans ma chambre, elle se pose maintenant sur mes cahiers, sur mon lit, sur l'ordinateur. L'odeur de ses robes, la main qu'elle passe devant ses yeux, ses hanches, ses jeux de cheveux, son rire. Mais n'oublie pas que ce sera toi qui conduiras ce soir chez moi, ga-arde bien-en la dernière danse pour moi.
On ne peut pas prétendre raconter sa vie, ni chercher à l'expliquer, tout est tellement plus vaste et plus secret qu'un simple récit, on avance presque toujours en somnambule, les yeux grand ouverts, on croit à chaque fois résoudre des rébus, éclaircir des zones d'ombre ou retrouver de vrais élans de bonheur et voilà que tout est déjà fini.
On a tourné la tête un peu trop vite, on ne s'est aperçu de rien : en une brassée de secondes le monde s'est éloigné. Vie chansonnette. »