Pour le plaisir : Rubens, Fragonard, Bastien-Lepage
La jouissance esthétique marie, dans ce volume 6 des « Écrits » abondamment illustré, trois peintres sur lesquels Jacques Thuillier a écrit pour son plaisir, aussi différents soient-ils par leur époque, leur style, ou leur postérité.
« Ressentir devant ces toiles trop fameuses l'étonnement qui est au principe de toute délectation... », tel est son projet, d'abord face aux toiles de Rubens (1577-1640) dans la galerie de Marie Médicis : à travers une étude érudite de la genèse de cette oeuvre monumentale, il brosse la vie romanesque d'une reine mal-aimée et renouvelle la volupté du regard conquis par les inventions du peintre. Derrière l'image d'un Fragonard (1732-1806) virtuose et charmant, frivole maître du « tartouillis », il découvre un grand peintre et un authentique poète dont le lyrisme préfigure l'art du romantisme. Enfin, il s'attache à l'un des peintres majeurs de la seconde moitié du XIXe siècle, Jules Bastien-Lepage (1848-1884) dont l'art, fondé sur le réalisme et en marge de l'impressionnisme, a exercé une profonde influence sur toute la peinture européenne de la fin du XIXe siècle.