Hervé Gaymard adresse à Malraux une lettre pour
lui témoigner son admiration et sa gratitude :
Malraux a donné un sens à sa vie, une légitimité à
son gaullisme. Il l'a incité à monter à Paris pour s'y
enivrer de littérature, puis à parcourir l'Orient pour
y trouver le reflet de ses aspirations. Il semble même
lui demander le secret d'un retour de l'espoir et de
l'héroïsme, notions politiquement incorrectes.
Avec le recul de dix années, l'auteur a rédigé,
en guise d'épilogue, une nouvelle lettre qui résume
ce qu'un homme d'aujourd'hui, en France, peut
attendre de la voix de Malraux. En fait, l'essentiel
- hisser sa conscience, pas sa vie, en une certaine
attitude. Gaymard, en somme, continue de rêver ce
que Bernard-Henri Lévy qualifiait ainsi : «votre
gaullisme, tendance Altenberg».