En tête de ce deuxième volume on trouve l'épître aux Romains, la grande synthèse de Paul, son évangile, son apologie aussi. Il s'expose et il s'explique de manière à ce que les chrétiens de Rome puissent le soutenir alors qu'il est sur le point de quitter Corinthe pour rejoindre Jérusalem. Il part y remettre la collecte rassemblée pour les pauvres. Il n'est pas sûr du tout qu'il sera bien accueilli.
Les quatre autres lettres ont ceci en commun qu'elles supposent chaque fois que Paul est en prison. Il y a bien des liens qui unissent Philippiens à Philémon : même climat de chaleureuse amitié et une commune référence aux entrailles christiques. Colossiens a, quant aux personnes mentionnées, bien des contacts avec la lettre à Philémon, mais il prépare aussi directement Éphésiens qui puise surtout tant à Romains qu'à Colossiens. On hésite jusqu'à ce jour à considérer Colossiens comme deutéro-paulinien, en revanche le style et le mode de penser d'Éphésiens se démarquent fortement du grand Paul, connu dans les sept premières lettres étudiées. L'analyse suggérera que son auteur pourrait bien être le même que celui qui a rédigé la grande fresque historique de Luc-Actes, une oeuvre en deux volets.