Le monde va droit dans le mur : en montrant ses penchants les plus bas ; en expulsant ses ultimes traces d'humanité comme une baudruche crevée.
C'est ce que pointe Sylvain Levey dans Pour rire pour passer le temps. Son écriture avance en pointillé, avec le goût amer de l'acier dans la bouche. Quatre personnages « jouent » à la torture : deux bourreaux, une victime, un complice malgré lui. Mais est-on complice malgré soi ? Un texte à la langue coup de poing, à la sensualité perverse, à l'humour désespéré, pour un plaisir de lecture et pour quatre comédiens athlètes.
En apparence plus légères, les Petites pauses poétiques disent pourtant le derrière des choses, le caché : le faux rocher du zoo, la campagne électorale qui rase gratis, une révolution adolescente reportée pour cause de mariage du cousin... Des petits instantanés à lire et à jouer avec bonheur.