Et si il existait une troisième voie économique ? Si, entre le capitalisme pur et dur d’une part et le monde associatif d’autre part, un nouveau chemin était possible ? Aujourd’hui, les besoins économiques font émerger une nouvelle nécessité nichée entre la recherche du profit pur et dur et le « non profit » qui vient relayer un Etat défaillant.
Or si le capitalisme n’est pas la réponse à tout, le modèle économique de l’associatif, lui, apparaît aujourd'hui inadapté aux exigences actuelles et de moins en moins dépositaire de l’intérêt général, s’étendant à de nouvelles problématiques — sanitaires, environnementales, culturelles...
De nouveaux acteurs économiques vont jouer leur rôle, relayant le secteur public qui n’en sera plus le seul responsable. En effet, les besoins sociétaux vont augmenter, et l’Etat ne pourra pas y apporter toutes les réponses. A côté du secteur lucratif (privé), le capitalisme non-lucratif prendra le relais du secteur public et apportera des solutions non polémiques.
Jean-Marc Borello nous fait partager sa vision prospective sur l’évolution de l’économie à moyen terme : un capitalisme lucratif, des entreprises publiques ou parapubliques, des structures associatives ou mutualistes, et, de façon nouvelle, des entreprises capitalistes consacrées à l’intérêt général, pouvant accéder au capital privé, appuyées sur des pratiques vertueuses (management, gestion RH) qui assureront leur pérennité. Ce modèle économique tripartite sera mieux adapté à la situation actuelle et future, à l’état du monde, à la réalité sociale, à une croissance qui ne sera plus de 5 à 10 %, mais bientôt de 1 à 3 %.
Il est temps pour le modèle économique en vigueur de changer de visage.