Lorsque j'écris, je me compromets, je me commets et je révèle mes bas instincts. Il me faut nourrir mon écriture de mes désirs, mes déceptions, mes joies, de ce que je suis profondément. Rechercher la beauté, l'harmonie et l'élévation sans jamais perdre de vue la laideur, la discorde et la bassesse. Mais avant cela, il me faut à la fois faire le vide et être pleinement moi-même : alors je contemple le réel qui s'impose à moi. Je contemple : mon âme s'en va et mon corps est rendu à la matière. Ma contemplation s'efface : je redeviens un homme dépendant des lois, un homme dont l'âme ne se satisfait pas de ces lois. Alors, pour trouver ma place (être hors la loi ?), j'écris.